Gerry Boulet, chanteur d'Offenbach, était récemment de passage à Québec pour nous présenter sa première aventure discographique solo. Intitulé "Presque 40 ans de blues", ce microsillon, comme l'indique son titre, se veut un peu comme une rétrospective de l'évolution qu'a pu prendre au fil des ans cette forme musicale. Du blues du Mississippi jusqu'au blues-rock, Gerry Boulet semble s'être fait plaisir. "Il n'est pas question de séparation pour Offenbach, me dit-il. J'avais le goût de faire quelque chose de différent. Après en avoir parlé avec les autres membres du groupe, je me suis mis au travail. Je voulais réaliser des trucs que je ne pouvais exprimer avec Offenbach comme par exemple inviter Alain Lamontagne à jouer de l'harmonica. Au niveau musical, cela m'a permis certaines libertés. Si la musique est signée Boulet, les textes, eux, originent de paroliers québécois bien connus comme Plume Latraverse ou Pierre Huet. Si l'idée de promouvoir "Presque 40 ans de blues" par une tournée de spectacles lui sourit, Gerry avoue tout de même qu'il n'a pour l'instant aucun projet dans ce sens. (Michel Bilodeau - Le Soleil, samedi 14 avril 1984, page E-8)
Adoptant le point de vue d'un homme vivant en l'an 2496, il a examiné la civilisation «pré-grand-boum» — la nôtre, vous l'aurez deviné — et a posé un regard critique sur le XXe siècle. Ce sont donc des monologues extraits de son spectacle «Un voyage dans le temps», enregistré au printemps dernier, qui seront présentés dans le cadre des Beaux
Dimanches le 10 février à 19h30.
Ici Radio-Canada
Semaine du 9 au 15 février 1985
Volume 19, Numéro 17
Ceux qui ont raté le dernier spectacle d’Yvon Deschamps, ou ceux qui désirent tout simplement le réentendre, sont bien les seuls à trouver quelque avantage à ce disque. Encore faut-il préciser qu’on n’y a retenu que deux monologues, ‘’Quoi, un bébé’’, et ‘’La petite mentale’’, le deuxième côté du disque reprenant trois monologues improvisés au gré des soirées de spectacles.
Il fallait s’y attendre, la sexualité y tient la place d’honneur. Il est à noter que les profits réalisés avec la vente de ce disque seront versés à la fondation Yvon Deschamps, pour venir en aide aux jeunes handicapés mentaux et physiques. (Marthe Lemery – Le Droit, samedi 12 avril 1980, page 23)
Après trois ans d'absence du marché du disque québécois, Richard Séguin en surprendra plus d'un avec son troisième microsillon solo, Double vie.
''J'ai travaillé ma voix. J'ai pas arrêté de chanter. Il y avait comme une complainte dans la voix, J'ai essayé de me dégager de ça'', confie-t-il aux journalistes à l'occasion du lancement de son disque. Les questions visent à trouver le lien ou la rupture avec le passé. Et Richard Séguin parle de ''l'arrogance de nos vingt ans'' et des ''grandes questions de la trentaine''.
À 33 ans, le chanteur a derrière lui une flopée de succès, en duo avec sa soeur (groupe de l'année en 1972, tournée européenne en 1975), en collaboration avec Serge Fiori (trois Félix au gala de l'Adisq 1976 (sic)), en solo (trois prix au festival de Spa en 1981), il a rempli des petites salles, parfois seul sur scène. Il sonne aujourd'hui plus rock et accompagne la sortie de son album d'une vidéo. ''Au départ je fais de la chanson pour être capable de la défendre dans un café'', remarque-t-il. C'est pourtant au milieu du vacarme de la présentation de sa vidéo de la chanson titre de son microsillon que se déroule l'interview. ''Il y a eu un temps d'arrêt pour beaucoup de monde, les gens qui m'entourent, ceux de ma génération. Finie l'époque des groupes, on avait besoin de se définir soi-même. Pour moi il était bien important de me consacrer à l'écriture. J'avais besoin d'arrêter. Ça faisait quand même 12 ans que je faisais ça''.
Et c'est sur un air plus rock, contrastant avec l'époque folklorique des Séguin, qu'on écoute Double Vie, que Richard Séguin voit comme un face à face avec ses contradictions. ''La chanson c'est un livre ouvert. Au Québec, pour la faire vivre, il faut qu'on garde une intimité'', souligne Séguin.
Il signe les textes de six de ses huit chansons, dont une écrite en collaboration avec Jacqueline Barrette. Serge Fiori et Gilles Beaudoin ont écrit paroles et musique des deux autres chansons. Et Libert Subirana assure la direction musicale. (Denis Lavoie - La Presse, vendredi 28 juin 1985, Cahier B, page B1)