Louis Baillargeon
Paule Baillargeon
Jocelyn Bérubé
Serge Boisvert
Raymond Cloutier
Frédérique Collin
Louise Cuerrier
Pierre Curzi
Benoît Fauteux
Jean-François Garneau
Michel Hinton
Claude Laroche
François Richard
Gilbert Sicotte
Avec la participation :
Jean-François Garneau : viole de gambe sur ''L'Atlantide'', guitare électrique sur ''Suite pour un truchement'' et voix pour "Ti-Cul la lune"
Pascal Gélinas : ruine-babines sur "Blues d'hiver"
Pierre Hébert : batterie sur "Beau malaise" et "Truchement"
Christian Jolicoeur : Tuba sur "La faute à Michel"
Margaret Little : viole de gambe sur "Atlantide"
Michel Rivard : guitare 'bottle neck" sur "La louve"
Réalisation : Dominique Brunet, Le Grand Cirque Ordinaire et Rick Austin
Ingénieur du son : Rick Austin
Photos : Michel Brais
Dessin extérieur : Jean-Pierre Roy
Dessin intérieur : Josée Arcand
De nouveaux musiciens sont apparus sur la scène du rock québécois. Il s’agit du ‘Grand Cirque Ordinaire’, qui convoquait récemment la presse montréalaise afin de procéder au lancement de son premier disque tout simplement intitulé « Le Grand Cirque Ordinaire », sur étiquette Capitol.
Ils sont quatorze jeunes comédiens et musiciens, qui ont pris ce nom fort significatif. Ils ne veulent qu’expérimenter divers aspects du show-bizz québécois. Ils ont ainsi décidé de mêler agréablement la musique au théâtre.
Le groupe ne comprend pas moins de six comédiens et un peu plus de musiciens. À des noms déjà connus comme ceux de Gilbert Sicotte (qui a joué dans les « Vautours » de Labrecque) ou de Frédérique Collin (qui a joué dans plusieurs pièces de Tremblay) sont venus s’ajouter les noms de Michel Hinton, Louis Cuerrier, François Richard, Serge Boisvert, Paule Baillargeon, Benoît Fauteux, Claude Laroche, Jocelyn Bérubé, Pierre Curzi, Jean-François Garneau et les deux principaux compositeurs des musiques, Raymond Cloutier et Louis Baillargeon. C’est tout ça « Le grand cirque ordinaire ».
Sur le disque quelques noms connus sont venus leur prêter main forte. On reconnaît ainsi le nom de Michel Rivard de « Beau Dommage », qui joue de la guitare ou celui du batteur d’ « Octobre », Pierre Hébert, qui tappe sur « Beau malaise » et « Truchement ».
Cette première production musicale du « Grand Cirque Ordinaire » pourrait fort bien marcher, si on réussit à promouvoir le disque correctement. Un 45 tours fut simultanément lancé, qui porte le nom de « Blues d’hiver ». Ça devrait tourner très bientôt si ce n’est déjà fait. (Le Petit Journal, dimanche 1er février 1976, page 15) » View Translation from French
ReviewLe disque s’ouvre sur une fanfare comique de Michel Hinton, une grosse fanfare amusante qui nous met tout de suite dans l’esprit du G.C.O. Puis c’est une série de chansons où les textes chevauchent entre le poétique hermétique et le réaliste accessible. La musique elle, hésite entre l’emportement (L’Atlantide, à la fin, et Suite pour un truchement et la monotonie. Les mélodies sont simples, parfois très simples.
L’espect le plus intéressant du disque est sans doute le « vécu », la dimension insaisissable de l’expression d’idées et de sentiments. Le théâtre mis en musique nous arrive avec des chanteurs qui peuvent donner beaucoup de sensibilité à la chanson québécoise nouvelle… Vive la famille! L’idée d’un grand groupe de comédiens-chanteurs et musiciens n’a pas encore atteint toute sa maturité, pour la simple raison que tout le monde financier de la business musical n’y voit pas son intérêt et cherche à y mettre les bâtons dans les roues. Pourtant il y a du monde assez courageux pour essayer… j’espère que ça va continuer et que des groupes comme le G.C.O. bourgeonneront, ils appartiennent à la grande famille des bandes nomades de troubadours, des réveilleurs de coin-de-rues… un peu comme The Perth County Conspiracy et Incredible String Band.(à une certaine époque).
Les chansons du G.C.O. sont presque toutes des petites chansons. Leurs structures est traditionnelle. Elles répondent à un goût installé dans le ventre de chacun. Un goût pour la complainte de chaise berçante qui fait partir les enfants vers… « l’autre à l’heure de l’émeraude, qui rejoindra l’autre à l’heure des merveilles ». (Pierre Voyer - Mainmise, mars 1976, page 20) » View Translation from French
Un disque à apprivoiser, qui ne se laisse pas conquérir du premier coup. Des textes écrits par Raymond Cloutier sur une musique de Louis Baillargeon. “ L’ Atlantide ” qu'ils ont repris de L'Opéra des pauvres est leur plus beau morceau de rêve poétique: “ Faites l’amour au fond des bois ”, phrase que le disque du Grand Cirque devrait ancrer dans la tête du monde, image de cette révolution promise que le violon de Jocelyn Bérubé, dans “Truchement”, concrétise allègrement, à chaque coup d’archet. Le disque commence sur un coup de sifflet suivi d’une musique de fanfare, recréant l'atmosphère du cirque... et qui leur sert, pourrait-on dire, de mantra, c’est-à-dire un son permettant de regrouper l’énergie de ces vingt-trois musiciens. Un peu comme le faisait le Grand Cirque dans son théâtre d'improvisation. On y retrouve une partie des chansons de leur pièce “ La tragédie américaine de l’enfant prodigue ” avec une musique où prédomine le son de la guitare, un peu comme chez les Séguin Du blues, du western aussi et la voix inégale de Raymond Cloutier.
Le Grand Cirque, c’est “aller à la conquête du royaume d’en dedans”, par la musique, par la chanson. Enfin des Québécois qui ont des choses à dire. (Christine L'Heureux - Le Devoir, samedi 24 janvier 1976, page 18) » View Translation from French
ReviewOn se demandera ce que vient faire le Grand Cirque dans une chronique de jazz. Rien du tout, si ce n’est que le groupe, la troupe si vous aimez mieux, m’est sympathique et qu'il me plait de souligner la parution de son premier microsillon.
Il n y a pas là de performance musicale impressionnante. Plutôt des chansons "ordinaires" et des airs de fanfare, des reels de vrais québécois et des blues de nègres blancs.
Mais il y a surtout sur ce disque un climat de simplicité et de candeur qu’on ne retrouve plus guère de nos jours et qui force la sympathie. Savoir qu’il peut encore exister un Grand Cirque, c’est encourageant; mais que ce cirque soit en plus ORDINAIRE et sans prétention, qu’il dégage la chaleur d'une grande famille, voilà qui nous rassure tout à fait et nous donne le goût de participer.
Le Grand Cirque Ordinaire a surtout à vous dire des textes d une beauté éblouissante, "Douce l’étoile", "La Louve ”, et d’une lucidité triste, "Suite pour un truchement" et "Beau Malaise".
Le Grand Cirque parle à tous les québécois. (Jacques Marois - Le Soleil, samedi 21 février 1976, page 10) » View Translation from French